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Oct 10, 2025

PRÉSIDENTIELLE 2025 : LA CONSIGNE DU PARTI ACTION

PRÉSIDENTIELLE 2025 : LA CONSIGNE DU PARTI ACTION

Camerounaises, Camerounais,

Mes chers compatriotes,


Depuis la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 12 octobre, nombreux sont parmi vous ceux qui n’ont cessé de me solliciter afin de connaître ma position et ma consigne de vote, dans la perspective de choisir le candidat porteur de nos espérances et capable d’incarner l’alternance générationnelle que nous appelons de tous nos vœux.


J’ai pris le temps d’écouter vos interpellations.

J’ai pris le temps d’analyser les différentes offres politiques.

J’ai pris le temps d’observer avec attention les positions, les orientations et les actions des candidats régulièrement retenus par le Conseil constitutionnel.


Aujourd’hui, à trois jours du scrutin, il me revient de vous faire part de la décision qui, en conscience et au regard des intérêts supérieurs de notre Nation, s’impose à nous.


Camerounaises, Camerounais, mes chers compatriotes,


Il aurait été souhaitable, et même source de grande fierté nationale, qu’à ce jour, notre pays puisse présenter une candidature unique, ou du moins une candidature de consensuelle de l’opposition. Tel était le vœu ardent, la demande persistante qui s’est élevée de toutes parts dans notre peuple assoiffé de changement, lassé d’un régime qui a pris en otage nos aspirations, et qui ne cesse de nous offenser, de nous humilier, de nous ridiculiser.


La récente sortie d’un cacique du régime à Maroua, tout comme les événements qui ont jalonné cette campagne, n’ont fait que confirmer le danger que représente ce système gouvernant : un système où la jeunesse, pourtant majoritaire, se trouve marginalisée, reléguée, ignorée.


Vous avez pourtant interpellé les candidats, vous les avez exhortés à s’unir, à adopter une démarche consensuelle afin que votre suffrage puisse leur ouvrir la voie d’une alternance véritable, capable de mettre un terme à ce long supplice.


Hélas, j’ai dû me rendre à l’évidence : même ceux qui incarnent le mieux vos attentes, les candidats jeunes, n’ont pas su s’unir. Ils se sont révélés être, en réalité, de « vieux jeunes ». Car comment comprendre que ceux qui partagent la même jeunesse, la même énergie, la même lucidité, la même vigueur d’esprit, ne puissent reconnaître que l’union fait la force, et que la dispersion ne mène qu’à la défaite ?


Ainsi, mes chers compatriotes, ces jeunes candidats n’ont pas su répondre à votre appel. Ils n’ont pas su offrir l’approche consensuelle que vous avez tant réclamée. Si les anciens acteurs de l’opposition n’ont pas pu nous faire le cadeau tant espéré d’une union véritable, on pouvait du moins espérer que la jeune garde relève ce défi.


S’unir, pour offrir enfin au peuple du changement une véritable chance de victoire.


Camerounaises, Camerounais, mes chers compatriotes,


Que dire, à présent, des cadors ? Que dire des autres candidats d’une certaine trempe ?

Il faut le reconnaître, et rendre hommage au mérite du candidat Akere Muna et du candidat Ateki Seta Caxton, qui ont su entendre et suivre l’appel du peuple du changement, cet appel fort et persistant en faveur d’une coalition pour offrir au Cameroun une véritable espérance de renouveau.


Cependant, le besoin d’une véritable candidature consensuelle demeure plus que jamais présent. Il n’est pas trop tard. Il n’est jamais trop tard pour se réveiller et sauver notre peuple.


Quelles qu’aient été les pressions, quels que soient les calculs ou les intérêts qui vous retiennent encore, chers candidats, je vous en prie : libérez-vous de ces entraves.

Pensez à l’avenir de notre Nation. Pensez au Cameroun du lendemain du 12 octobre.


Allons-nous replonger dans ce système à bout de souffle ?

Allons-nous reconduire, pour sept années encore, des dirigeants absents ?

Allons-nous offrir sept ans de plus à une dictature, une dictature moribonde, oiseuse, sénile, qui a épuisé le pays et brisé l’espérance de ses fils et filles ?


Allons-nous laisser le peuple camerounais continuer de subir cette humiliation ?


Non !

L’heure n’est plus à la réflexion, l’heure est à l’action.

L’heure est venue pour chacun de vous, candidats encore hésitants, de poser le pas décisif, celui du courage, celui du devoir, celui de l’histoire.


Camerounaises, Camerounais, mes chers compatriotes,


Je demeure convaincu qu’il est encore possible de donner au peuple ce qu’il réclame.

Et ce peuple n’a cessé, tout au long des meetings et des rassemblements, d’envoyer des signaux clairs, de manifester sans équivoque sa volonté et de faire savoir à tous vers qui se tournent désormais ses espérances.


Ne restons pas aveugles.

Si ce régime à bout de souffle pèche par manque de lucidité et refuse d’entendre l’appel puissant du peuple qui réclame un véritable changement à la tête de l’État, ne commettons pas la même erreur.


Car même au sein du pouvoir en place, il se trouve des femmes et des hommes qui auraient pu, s’ils n’étaient pas restés prisonniers de leurs intérêts, offrir au pays l’espérance d’un renouveau.


Il ne faudrait pas que l’opposition, à son tour, tombe dans le même piège.

Ne reproduisons pas l’aveuglement de ceux que nous dénonçons.

Car à force de diviser l’espoir, nous risquons de changer les visages sans changer le destin du peuple.


Que Dieu vous bénisse.

Que Dieu bénisse et protège le Cameroun.

Je vous remercie.


Ibrahim Yiché 

Président du Parti Action